Les gestes secs, l’ébullition des saucisses fait vaciller le fil qui relie les deux êtres. Il se tend sans jamais rompre ? Une nouvelle prenante et qui distille son ambiance ambiguë à feu doux.

Une belle mise en situation humoristique des enjeux dramatiques de notre huis clos contemporain. Le style est vif, tranchant, burlesque, délirant, à l'image de l'(in)action, faisant parfois penser à du Boris Vian. C'est dire !

Une usine sous pression. Les phrases disent le poids du joug. Et dans la bruyante obscurité, une faible lueur, peut-être, qui prend forme à la minute des battements vitaux de l'existence. Une description sans concessions qui a séduit notre sensibilité sociale.

Une école. L’ébullition est ici, étouffante, inexorable. Un journal tenu et ténu, rapide et foudroyant. Tout s’y évapore dans l’incandescence et finalement, l’abandon et l’oubli.

Une nouvelle qui entre en résonance avec nos vies parfois palpitées plutôt que palpitantes. L’ébullition forme ici la vapeur brûlante qui jaillit d’une marmite où se meuvent nos obéissances serviles et définitives.

Une belle histoire servie par une écriture à la hauteur de l'action. Elle donne de la couleur à cette épopée clandestine, fait sentir l'urgence, le rocambolesque et la folie à l’œuvre, avec toute la finesse nécessaire, sans jamais être dans la lourdeur didactique. Belle prouesse.